Si elle est votée par le Sénat, où le Cavaliere dispose d'une solide majorité, la mesure protégera le président du Conseil, ainsi que le président de la République et les présidents des deux chambres de toute poursuite judiciaire pendant leur mandat.
Le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi (Reuters)
Le projet de loi sur l'immunité des dirigeants italiens, qui permettrait au président du Conseil Silvio Berlusconi d'échapper à des poursuites dans deux affaires, a été adopté par la chambre basse du Parlement italien, jeudi 10 juillet, malgré les protestations de l'opposition.
Si elle est votée par le Sénat, où Berlusconi dispose d'une solide majorité, la mesure protégera le président du Conseil, ainsi que le président de la République et les présidents des deux chambres de toute poursuite judiciaire pendant leur mandat.
Les députés de l'opposition de centre-gauche, affaiblis par leur large défaite lors des élections législatives en avril, ont cependant fait voter un amendement qui limite l'immunité à un mandat.
Deux affaires de corruption
Berlusconi, 71 ans, mène une guerre ouverte contre les magistrats de son pays, qu'il accuse d'être partiaux et de chercher à le déstabiliser sur le plan politique.
Il est actuellement visé dans une affaire de corruption instruite à Milan, où il est soupçonné d'avoir versé de l'argent à un avocat britannique pour que celui-ci ne révèle pas des détails compromettant relatifs à ses activités, et une autre à Rome à propos d'une collusion présumée entre son empire médiatique, Mediaset, et la télévision publique, la RAI.
"Recordman du monde de procès"
Récemment, Berlusconi s'est décrit comme le "recordman du monde du nombre de procès dans l'histoire entière de l'humanité". Il a été acquitté ou a bénéficié de la prescription dans tous ses procès.
Une autre mesure proposée par son gouvernement, surnommée "sauvez le président du Conseil", suspendrait pendant un an les affaires désignées comme les moins urgentes, dont celles qui concernent Berlusconi.