Dix questions jusqu’ici sans réponse
Le 14 mai dernier, La Repubblica a posé dix questions à Silvio Berlusconi. N’ayant pas obtenu de réponse, le quotidien a décidé depuis de les publier chaque jour. Jusqu’au moment où il obtiendra des réponses.
Monsieur le Président, comment et quand avez-vous fait la connaissance du père de Noemi Letizia ?
Combien de fois avez-vous rencontré le père de Noemi depuis que vous le connaissez ?
En quels termes pourriez-vous décrire les termes de votre amitié avec Benedetto Letizia
Pourquoi avez-vous parlé de la question des candidatures aux prochaines élections avec Letizia qui n’est même pas inscrit au PDL ?
Quand et où avez-vous connu Noemi Letizia ?
Combien de fois et où avez-vous rencontré Noemi Letizia ?
Est-ce que vous vous occupez de Noemi, pensez-vous à son avenir et aidez-vous sa famille sur un plan économique ?
Avez-vous promis à Noemi de l’aider à entrer dans le monde du spectacle ou de la politique ?
Veronica Lario a déclaré que vous « fréquenter des mineures ». Rencontrez-vous d’autres mineures où les « élevez-vous » ?
Votre femme a déclaré que « nous n’allez pas bien » et que vous avez besoin d’aide. Quelles sont vos conditions de santé ?
L’immunité : une loi taillée sur mesure
Après avoir remporté les élections en avril 2008, Silvio Berlusconi avait chargé son défenseur Nicola Ghedini, qui est également député et conseiller occulte du ministre de la Justice italienne, de lui tailler une immunité sur mesure. Pour maquiller l’affaire, l’avocat Ghedini avait proposé d’accorder une « couverture juridique » aux quatre charges les plus importantes de l’Etat. A savoir, le président de la République, le chef du gouvernement, le président de la Chambre des députés et celui du Sénat. Approuvé en Conseil des ministres le 26 juin 2008, puis au pas de charge par le Sénat le 22 juillet (171 pour, 128 contre et 6 abstentions), la loi rebaptisée « lodo Alfano », en hommage au ministre de la Justice Angelino Alfano, a provoqué la colère de l’opposition. Ce texte prévoit la possibilité pour les quatre charges concernées par le lodo Alfano de renoncer à tout moment à l’immunité. En clair, la loi ne prévoit pas la levée de l’immunité par le Parlement ou le Conseil des ministres. A. F.D