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| موضوع: FRANCE: Sarkozy n'a «strictement rien à reprocher» à Woerth السبت يونيو 26, 2010 1:42 pm | |
| FRANCE: Sarkozy n'a «strictement rien à reprocher» à Woerth «On ne peut rien lui reprocher, c'est un excellent ministre», affirme-t-on à l'Elysée. D'après Marianne, la justice avait connaissance depuis 2008 de possibles fraudes fiscales de la milliardaire, mais n'a pas alerté le fisc.
Nicolas Sarkozy apporte un soutien franc et public à son ministre du Travail. Samedi, le président de la République a fait savoir qu'il n'avait «strictement rien à reprocher à Eric Woerth». «On ne peut rien lui reprocher, c'est un excellent ministre», a-t-on indiqué à l'Elysée. La veille au soir, Eric Woerth avait assuré n'avoir «donné aucune instruction à l'administration fiscale de quelque nature que ce soit pour ne pas réaliser d'opérations de contrôle fiscal dans le dossier Bettencourt», soupçonnée d'évasion fiscale.
Trois nouvelles révélations soulèvent pourtant la question du rôle des autorités dans l'affaire Bettencourt : étaient-elles au courant de supposées évasions fiscales de la milliardaire? Si oui, quels services l'étaient? Ont-ils fermé les yeux?
D'après l'hebdomadaire Marianne, la justice avait connaissance depuis 2008 de possibles fraudes fiscales de la milliardaire mais n'a pas alerté le fisc et n'a pas déclenché d'enquête sur cette affaire. A l'appui de ces affirmations, Marianne publie dans son édition de samedi des extraits de documents figurant dans l'enquête préliminaire ouverte par la parquet de Nanterre, suite à la plainte de la fille de Liliane Bettencourt contre le photographe François-Marie Banier.
L'une de ces pièces est une lettre de François-Marie Banier à la milliardaire, datée du 19 mai 2005, où l'artiste fait référence à l'île d'Arros, aux Seychelles. Une île qu'il dit lui avoir «fait acheter». Or la déclaration d'impôt sur la fortune 2007 de Lilliane Bettencourt, dont Marianne publie également un extrait, ne fait pas mention de cette île. Mais «l'autorité judiciaire a préféré fermer les yeux», conclut l'hebdomadaire, indiquant que le parquet avait pourtant l'obligation légale, sur la base de ces éléments, de «saisir le fisc pour que celui-ci lance une enquête».
«Rien n'a été occulté»
Contredisant ces conclusions, le procureur de la République Philippe Courroye a affirmé vendredi que «l'administration fiscale avait été prévenue le 9 janvier 2009 du fait que ce dossier était susceptible de mettre en évidence des éléments de fraude fiscale». «L'administration a eu connaissance de l'ensemble des pièces du dossier. Rien n'a été occulté», a précisé le procureur, en ajoutant que le parquet ne pouvait décider seul de se saisir d'un fait de fraude fiscale.
D'après le site bakchich.info, Bercy ne pouvait de toute façon pas ignorer les «tambouilles» fiscales entre le photographe et l'héritière. En effet, affirme le site, le ministère a récupéré en 2008 une liste de 500 Français évadés fiscaux au Liechtenstein, parmi lesquels François-Marie Banier. Le dossier de ce dernier fut même transféré, selon Bakchich, à la Direction nationale des vérifications des situations fiscales (DNVSF), chargé de l'éplucher. Deux ans après, il y serait toujours.
Un redressement fiscal pour François-Marie Banier
Le ministre du Travail, Eric Woerth, a réagi à ces informations vendredi en annonçant avoir lancé en 2009, lorsqu'il était ministre du Budget, un contrôle fiscal de l'artiste François-Marie Banier. «Il y a eu une notification de redressement, acceptée et réglée», a indiqué son avocat, Me Temime. «Elle est sans aucun lien avec des avoirs à l'étranger ou avec la procédure en cours» sur les dons consentis par Mme Bettencourt à François-Marie Banier.
Interrogée vendredi sur France Inter, la ministre de l'Economie Christine Lagarde a affirmé qu'elle serait «très étonnée» que la milliardaire ne fasse pas l'objet de contrôles fiscaux réguliers, tous les trois ou quatre ans, «comme c'est le cas pour tous les très gros patrimoines». | |
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