المدير أ/ طه العبيدي Admin
عدد الرسائل : 5241 الإسم و اللقب : رجال القانون نقاط : 5743 تاريخ التسجيل : 19/01/2008
| موضوع: FRANCE:Négociations sous tension sur les prisons الثلاثاء مايو 05, 2009 2:41 pm | |
| Négociations sous tension sur les prisons PARIS - Des négociations tendues se sont ouvertes entre le ministère de la Justice et trois syndicats pénitentiaires qui appellent depuis lundi à bloquer les prisons pour demander des moyens contre la surpopulation. Ces discussions, interrompues à la mi-journée par une pause, ont été précédées de déclarations fermes du gouvernement refusant par principe tout recrutement supplémentaire.
"Le budget de la pénitentiaire est un budget important, je pense que ça suffit (...) On ne peut continuer sans arrêt à surajouter de la dépense publique à la dépense publique", a dit le ministre du Budget, Eric Woerth, sur i-Télé.
Police et gendarmerie ont dégagé sans ménagement les accès de plusieurs prisons, utilisant du gaz lacrymogène à Fleury-Merogis (Essonne) lundi soir et matraques électriques ou flash-balls mardi matin à la Santé, à Paris, et à Lyon-Corbas.
Ces procédés, inhabituels concernant des agents de sécurité de l'Etat, sont conformes aux "règles d'engagement", a dit le porte-parole du ministère de la Justice.
Les syndicats parlaient mardi d'une mobilisation renforcée par rapport à la veille, où environ 120 des 194 centres de détention, dont plusieurs grandes maisons d'arrêt en région parisienne, avaient été touchés par les actions menées par des surveillants en congé ou hors de leurs heures de service.
Les surveillants n'ont pas le droit de grève. Les actions visent uniquement pour l'instant à empêcher les extractions "judiciaires" de détenus devant être présentés à des magistrats.
L'administration pénitentiaire, qui parlait lundi de 79 prisons touchées seulement, n'avait fourni aucune évaluation des perturbations à la mi-journée.
"MÉPRIS", DISENT LES SYNDICATS
Le ministère accepte de discuter de l'affectation des 177 postes supplémentaires déjà concédés fin 2008, avec une priorité donnée aux 60 plus petites prisons pour qu'elles disposent de quatre surveillants la nuit au lieu de trois, a dit le porte-parole de la place Vendôme, Guillaume Didier.
L'abandon de consignes de surveillance nocturnes pour détenus risquant de se suicider et le moratoire sur l'application de règles pénitentiaires européennes sont réaffirmés. Pour le reste, il n'est pas question d'aller au-delà des 1.264 créations de postes prévues au total pour 2009.
Les surveillants sont actuellement 24.300 en France, un chiffre jugé largement insuffisant compte tenu de la progression de la population carcérale. Insatisfaits des avancées, les représentants des trois syndicats CGT, FO et UFAP ont appelé à la mi-journée au maintien des blocages.
"Nous avons nos copains sur le terrain qui galèrent et qui attendent des résultats fermes. (...) Les hommes politiques en général ne se soucient pas de l'administration pénitentiaire", a dit à la presse Christophe Marques (FO).
"Lorsqu'on voit des opérations musclées à Fleury-Mérogis ou à la Santé, on peut se poser de réelles questions sur la considération qu'on a de personnels qui manifestent leur désarroi. C'est ça le mépris", a-t-il ajouté.
La ministre de la Justice, Rachida Dati, appelée à quitter son ministère d'ici peu pour une candidature aux européennes, était absente lundi, en visite en Jordanie. Elle n'est apparue que deux heures après le début de la réunion de mardi, commencée par son directeur de cabinet.
La surpopulation qui touche les prisons, avec 63.351 détenus pour environ 52.000 places, génère une vague de suicides de détenus et de surveillants, de meurtres, des problèmes d'hygiène et rend impossible une vie normale en prison avec activités et visites aux parloirs, disent les syndicats.
Ils menacent de durcir leur mouvement à partir de mercredi s'il n'y a pas d'avancée, en bloquant aussi l'accès aux prisons des intervenants extérieurs assurant leur fonctionnement matériel (hormis pour l'alimentation). | |
|