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| موضوع: Michel Fourniret a promis mercredi qu'il répondrait désormais aux questions sur les sept meurtres aggravés الخميس مايو 08, 2008 2:39 pm | |
| Michel Fourniret a promis mercredi qu'il répondrait désormais aux questions sur les sept meurtres aggravés [i] Michel Fourniret a promis mercredi qu'il répondrait désormais aux questions sur les sept meurtres aggravés lui valant de comparaître aux assises des Ardennes, une déclaration d'intention arrachée par ses enfants et qui n'a pas été suivie de révélations.
Depuis l'ouverture du procès le 27 mars, le tueur en série présumé n'avait cessé de monnayer sa participation aux débats contre un procès sans public ni journalistes. Il n'a que très rarement dérogé à cette position et sans jamais vraiment consentir à s'expliquer sur les faits.
Michel Fourniret (G) et sa femme Monique Olivier (D) au palais de justice de Charleville-Mézières le 7 mai 2008
Fourniret à son arrivée au palais de justice de Charleville le 7 mai 208 à
Michel Fourniret (G) et sa femme Monique Olivier (D) au palais de justice de Charleville-Mézières le 7 mai 2008
Michel Fourniret (G) et sa première femme Annette Rennesson (D) le 7 mai 2008 à Charleville-Mézières
Au premier jour, il rappelait aussi qu'il souhaitait voir modifier un acte d'accusation selon lui truffé d'erreurs. Il se justifiait ainsi : "les écrits restent, mon sort importe peu mais celui de mes descendants si".
Le changement d'attitude s'est produit mercredi alors que sa fille Anne, née en 1972 de son deuxième mariage, témoignait à la barre à la fin du deuxième jour de l'examen de sa personnalité, après sept semaines d'audience. Michel Fourniret venait d'affirmer qu'il pourrait s'expliquer même hors huis clos à condition que ses deux enfants cités comme témoins le lui demandent : "je crois que ce serait un ordre et dans ce cas je parlerais en public".
Après Jean-Christophe, 44 ans, qui dépose moins de dix minutes pour lâcher un "oui" sans motivation face à un père qu'il n'a pas connu, Anne se présente à la barre, pantalon noir et cheveux relevés en chignon. "Oui tu peux prendre la parole maintenant", répond-elle à son père soucieux une dernière fois de savoir si c'est bien son voeu.
Celui-ci acquiesce ensuite devant Me Alain Behr, avocat des parties civiles, qui lui demande "nous avons donc votre parole?".
A la surprise de la salle, aucun avocat n'enchaîne avec une question de fond, et c'est sur un aspect secondaire du dossier que l'accusé est appelé à s'exprimer, renouvelant au passage ses critiques acerbes contre son épouse et complice présumée Monique Olivier, "cette bonne femme malhonnête". En début d'audience, il s'en était pris vivement à "ses assertions vagues et filandreuses", dans une allusion à ses déclarations de la semaine dernière selon lesquelles ils rejouaient des scènes de crime lors de leurs rapports sexuels.
"Et votre fille avez-vous quelque chose à lui dire?", a demandé son avocat Me Pierre Blocquaux. Debout dans le box, il répond en fixant Anne : "non seulement à toi..." (il fond en larmes) "mais aussi à ton frère et à ta soeur" tous deux décédés. "C'est une situation où les mots n'ont plus de sens, si ce n'est de te dire que je t'aime, je peux crever je t'aimerai toujours".
Auparavant Michel Fourniret, 66 ans, était resté indifférent face à ses deux ex-épouses Annette (1962-66) et Nicole (1969-84), qui ont raconté leur surprise à la découverte de la part d'ombre d'un mari d'apparence normale.
L'une comme l'autre ont expliqué avoir préféré quitter leur mari dès qu'elles ont appris les soupçons d'attentats à la pudeur ou d'agressions sexuelles pesant sur lui, une première fois dès l'âge de 24 ans en 1966.
Hors audience, des proches de victimes ont fait part de leur espoir mais aussi de leur scepticisme face au revirement de l'accusé. "Il va bien arriver encore à louvoyer, Fourniret honnête j'ai des doutes", a déclaré Marie-Jeanne Laville, mère d'Isabelle tuée en 1987.
"On souhaite qu'il parle bien sûr (...) on y croit", a dit le beau-père de Mananya Thumpong, assassinée en 2001.
Reprise des débats mardi.
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