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| موضوع: France: Le meurtrier, incarcéré, avait égorgé son codétenu الأربعاء سبتمبر 22, 2010 12:11 pm | |
| France: Le meurtrier, incarcéré, avait égorgé son codétenu Jugé irresponsable par un collège d’experts, Sofiane Toumi comparaît aujourd’hui (mercredi) devant la chambre de l’instruction du palais de justice de Rouen. Les familles des deux victimes de Sofiane Toumi attendent beaucoup de cette audience. Car aujourd’hui, le tueur présumé d’Allan Flament, égorgé et massacré en pleine rue et d’Idir Touati, sauvagement assassiné dans une des cellules de la prison de Rouen, saura si oui ou non il est considéré comme étant responsable de ses actes. Actuellement écroué à Fresnes, le jeune homme à l’allure frêle sera absent des débats. « Il a été déclaré irresponsable par trois des quatre experts qui l’ont examiné, je ne vois donc pas pourquoi il serait là ! », explique son avocat, Me Philippe Lecesne, qui juge cette comparution comme étant une « mascarade ».
« Mon client est fou, dangereux, sa place est en hôpital psychiatrique. » D’ailleurs, à la lecture des comptes rendus d’experts, on peut entre autre lire que Sofiane Toumi est « pénalement irresponsable », qu’il est « paranoïaque, schizophrène » qu’il représente « une haute dangerosité psychiatrique et que tout arrêt de traitement entraînerait une récidive ». Alors depuis les faits, le jeune homme a été interné à Villejuif puis a récemment été écroué avec obligation de prendre un traitement, dans l’attente de son jugement. Car les faits sont graves et d’une extrême violence.
En février 2008, Sofiane Toumi n’a que 19 ans lorsqu’il s’embrouille avec son meilleur ami dans les rues de Cléon. Il l’égorge et le tue de 54 coups de couteau avant d’aller se dénoncer au commissariat le plus proche. Il est mis en examen et écroué à Rouen. Là, quelques semaines plus tard, il agresse un autre détenu lors de la promenade, puis menace un surveillant et tente de se pendre. En prison, son comportement est, de l’aveu de tous, bizarre. Pourtant, l’administration pénitentiaire place un codétenu dans sa cellule. Idir Touati, 26 ans, qui vient d’être condamné pour une récidive d’alcoolémie au volant.
Dans la promiscuité des lieux, la tension monte de jour en jour. Idir Touati rédige plusieurs courriers pour demander à changer de cellule, Toumi lui fait peur. Au matin du 10 septembre 2008, son corps ensanglanté gît au beau milieu de la cellule, massacré à coups de tessons de miroir. Devant les enquêteurs, dans le bureau du juge d’instruction Sofiane Toumi répondra avec calme, reconnaîtra facilement les faits. « Mais jamais il n’a su les expliquer », conclut son avocat, persuadé que son client retournera, dans les prochains jours, en psychiatrie. « C’est la justice qui a tué mon fils »
Pas une journée sans larme. Pas une journée sans que cette mère de famille entre dans la chambre de son fils qu’elle a laissé, telle qu’elle. Sur les murs et un peu partout sur les meubles, il y a des photos d’Idir, des clichés d’un jeune papa heureux. « C’est cette image de lui que je veux garder, pas celle de son corps mutilé qu’on m’a montré à la morgue. » Alors les larmes de cette femme laissent place à la colère, à la rage, une rage qui depuis deux ans est en elle. Car le combat de Fateha Touati est aujourd’hui de dénoncer ceux qui, pour elle, sont les véritables responsables de la mort de son fils. « Moi je veux des sanctions contre la justice, contre le directeur de la prison et contre les surveillants qui ont contribué à la mort de mon fils. Ils savaient que l’autre était un tueur ! Je dis l’autre car je ne peux pas prononcer son nom. Tout le monde savait qu’il était dangereux, qu’il avait déjà tué. » En tournant une à une les pages du dossier que son avocat lui a confié, la mère d’Idir Touati ne décolère pas. « C’est écrit noir sur blanc que d’autres détenus ont dit aux gardiens – si vous le mettez dans la cellule avec lui il ne ressortira pas vivant – Et voilà mon fils est mort, tué par la justice française. Il y a trente ans, j’ai fui l’Algérie pour qu’on ne tue pas ma famille et aujourd’hui, ce pays des droits de l’homme qu’est la France a tué mon enfant ! J’en veux plus au système judiciaire qu’au tueur », conclut-elle. Par le biais de son avocat, Fateha Touati a engagé une action contre l’Etat devant le tribunal administratif
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