La serveuse de Pontivy serait morte pour 600 euros

L'homme interpellé dans la nuit de mardi à mercredi dans l'Hérault a avoué aux policiers être le meurtrier de la jeune serveuse de Pontivy dans le Morbihan, dont le corps dénudé avait été retrouvé il y a une semaine. Contrôlé dans le sud de la France par un commissariat local, suite à la diffusion d'informations par les enquêteurs de la gendarmerie, l'individu âgé de 24 ans était jusque-là considéré comme un témoin, et non comme un suspect.

Selon lefigaro.fr, les premières fouilles effectuées sur le suspect interpellé ont permis de découvrir une carte de crédit appartenant à la jeune femme. Cet indice corrobore ainsi les aveux passés par cet homme. Ce dernier a été appréhendé vers 0 h 45, mercredi matin, au cours d'un contrôle d'identité inopiné. Une patrouille de police l'avait en effet aperçu adossé à une voiture en train de fumer un joint. Les policiers ont alors aperçu dans le véhicule une arme et un étui d'arme à feu. En ouvrant le coffre, ils ont ensuite découvert un sabre. Juste après son interpellation, il a avoué "instantanément" le crime de Pontivy. "Il a indiqué aux policiers qu'il savait pourquoi il était arrêté, et qu'il était l'auteur du crime de Pontivy", a déclaré le procureur de la République de Lorient, Jean-Pierre Picca.

Les policiers l'ont immédiatement placé en garde à vue au commissariat de Sète. Actuellement en congé maladie, il a été transféré mercredi dans les locaux de la gendarmerie de Montpellier, où plusieurs enquêteurs de la section de recherches de Rennes sont arrivés en fin de matinée. "Le suspect, dont le lien éventuel avec la victime n'a pas été révélé, devrait être conduit vraisemblablement dans la soirée ou jeudi à Pontivy", a précisé le capitaine Stéphane Rappailles, officier de communication de la gendarmerie en Bretagne.

L'homme aurait été filmé par une caméra de surveillance

Le suspect a expliqué les circonstances dans lesquelles la serveuse avait trouvé la mort. Il l'a "menacée avec une arme de poing au moment où elle fermait le bar, l'a ramenée dans l'établissement pour prendre la caisse, a effectué un retrait d'argent à un distributeur puis l'a étranglée", a relaté Jean-Pierre Picca. Le vol porte sur 300 euros dans la caisse du bar et 300 euros tirés dans un distributeur bancaire avec la carte de crédit de la jeune femme. L'homme aurait alors été filmé par une caméra de surveillance, ce qui a permis l'établissement d'un avis de recherche.

Une information judiciaire devrait être ouverte jeudi "pour enlèvement, séquestration suivie de mort", a précisé le procureur de la République. L'individu encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Il habite en Normandie mais connaissait Pontivy pour y avoir travaillé à plusieurs reprises. Le procureur a précisé qu'il était "trop tôt" pour déterminer s'il connaissait Stéphanie qui, selon l'autopsie, n'a pas été victime de violences sexuelles.

Les obsèques de Stéphanie Ropers ont eu lieu mercredi matin, plusieurs centaines de personnes lui ont rendu hommage. La jeune serveuse de 22 ans avait fait la fermeture du bar où elle travaillait à Pontivy vers 1 heure du matin le 17 juillet avant que son cadavre ne soit découvert en fin de journée dans la campagne, à 20 kilomètres de là. Le patron du bar avait donné l'alerte après s'être aperçu qu'il manquait plusieurs centaines d'euros dans sa caisse. Elle a été étranglée avec un câble électrique.

Le corps dénudé d'une jeune serveuse a été retrouvé mercredi avec un câble autour du cou, dans le Morbihan, où l'enquête mobilise près de 200 gendarmes, a-t-on appris jeudi de source judiciaire. Stéphanie, 22 ans, serveuse depuis deux ans dans un pub de Pontivy, a été découverte par un promeneur en début de soirée dans un chemin creux, un lieu isolé situé à 300 mètres des premières habitations, sur la commune de Crédin, dans le Morbihan, à une vingtaine de kilomètres du lieu où elle travaillait. La jeune femme avait disparu dans la nuit de mardi à mercredi vers 1 heure du matin après avoir fermé le bar Le Tavistock. Selon RTL , une centaine d'euros manquaient dans la caisse. C'est peut-être le mobile du crime.


Le corps de Stéphanie était positionné face au sol, un lien autour d'une jambe et un câble électrique autour du cou. Une autopsie devait être pratiquée jeudi. Le véhicule ouvert de cette jeune fille sans histoires, présentée comme une personne "adorable" par ses amis, a été retrouvé à Pontivy. Il avait apparemment été déplacé du lieu où elle le stationnait pendant son travail. L'alerte avait été donnée dès mercredi matin par son patron et son entourage.