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| موضوع: France: Etude: Une femme sur dix victime d'agression sexuelle الجمعة مايو 30, 2008 1:49 pm | |
| France: Etude: Une femme sur dix victime d'agression sexuelle L'Institut national d'études démographiques (Ined) analyse la montée des violences sexuelles déclarées.
Pendant longtemps, elles se sont tues. Comme si rien ne s'était produit. Jusqu'en 2000, les femmes de plus de 50 ans confessaient rarement un viol. Depuis, le tabou s'est fissuré. Les quinqua commencent à raconter, tandis que les jeunes se confient plus aisément. La vaste enquête sur les conduites sexuelles conduites auprès de 12 000 personnes en 2006, et dont l'Ined publie vendredi une analyse, enregistre ce changement et voit doubler le nombre de déclarations d'agressions.
Quand les femmes parlent, les chiffres sont vertigineux. Sur 100 femmes françaises de 18 à 69 ans, 7 ont été bel et bien violées. Encore 9 autres ont été victimes d'une tentative d'agression sexuelle. Pour la première fois, les hommes ont été entendus et 5 % d'entre eux ont raconté des agressions sexuelles, tandis que 1,5 % a été contraint à des rapports sexuels.
Ces nouvelles données sur les violences sexuelles relèvent encore du confessionnal. La police, elle ne sait presque rien de ces vies abîmées. Entre 50 000 et 120 000 femmes auraient subi un rapport sexuel imposé ou une tentative au cours des douze derniers mois de l'enquête. Pourtant, 9 993 plaintes seulement ont été déposées sur cette période, soit 10 %. Jusque dans les années 1990, le nombre de plaintes allait croissant, avant de se stabiliser autour de 10 000. Un chiffre bien en deçà de ce phénomène qui touche, selon l'Ined, tous les milieux sociaux.
Agressions homophobes
La plupart des agressions sexuelles se produisent au cours de l'enfance, avant 18 ans (pour 59 % des femmes et 67 % des hommes). Quelque 12,9 % des femmes et 4,1 % des hommes rapportent des attouchements, souvent survenus avant l'âge de 11 ans. En général suivis d'une tentative de viol. Si l'agresseur inconnu cristallise les craintes, c'est, dans la plupart des cas, un homme identifié qui passe à l'acte, à la maison ou dans sa voiture, de jour. À l'enfance, c'est souvent un adulte de l'entourage . La moitié des femmes de plus de 50 ans agressées racontent leur viol chronique par un proche. Elles sont 30 % à dénoncer ces abus à répétition. Parmi les jeunes générations, «elles réagissent et racontent tout de suite, ce qui permet, semble-t-il, de sortir de son emprise», explique Michel Bozon, chercheur à l'Ined et spécialiste de la sexualité. Chez les femmes de 18 à 24 ans, 71 % des femmes en ont parlé, «ce qui semble bien indiquer une modification de la sensibilité sans doute liée aux campagnes d'information».
En revanche, seulement 44 % des hommes de 18 à 34 ans victimes d'un acte de violence sexuelle ont pu le dire, soulignant combien il leur est difficile de faire reconnaître «des actes commis dans l'immense majorité des cas par des hommes (73 %)», explique le démographe dans son «enquête sur la sexualité» (La Découverte).
L'étude pointe une figure que l'on n'attendait pas : celle du mari, conjoint, petit ami, responsables de 34 % des viols déclarés en 2006. Devant les familiers (21 %), les personnes connues (25 %) et les inconnus (19 %). Cette situation reste délicate à appréhender. Le droit stipule le viol dès lors qu'il y a rupture de consentement. Mais la victime elle-même n'ose guère déclarer ces violences. Certaines agressions se produisent aussi dans le monde du travail.
L'Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail évoque du harcèlement, des attouchements, mais aussi des viols. Enfin, l'enquête révèle une corrélation qui ne manquera pas de faire polémique. «Les personnes qui ont des partenaires du même sexe déclarent trois fois plus de rapports forcés ou de tentatives que les hétérosexuels », résume Michel Bozon. «Ces agressions relèvent peut-être d'une forme d'homophobie», avance le chercheur. Mais l'homosexualité pourrait aussi s'installer sur ce traumatisme. Des enquêtes complémentaires devraient éclairer ce sujet.
» L'intégralité de l'étude | |
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