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 En France: En 2007, 35% des agressions recensées par la mutuelle assurant les enseignants ont été commises par des parents d'élèves.

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المدير أ/ طه العبيدي
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مُساهمةموضوع: En France: En 2007, 35% des agressions recensées par la mutuelle assurant les enseignants ont été commises par des parents d'élèves.   En France: En 2007, 35% des agressions recensées par la mutuelle assurant les enseignants ont été commises par des parents d'élèves. Emptyالإثنين مايو 26, 2008 5:54 pm

En France: En 2007, 35% des agressions recensées par la mutuelle assurant les enseignants ont été commises par des parents d'élèves.

Un père de famille arrive à l'école, écumant. Sa fille de 8 ans s'est fait gronder la veille et il exige des explications immédiates de l'enseignant. On lui propose de prendre rendez-vous. De rage, il frappe le directeur au visage. Un tribunal toulousain vient de condamner ce maçon jusque-là sans histoire à huit mois d'emprisonnement dont trois fermes. Ces violences sont devenues plus fréquentes ces dernières années. 35 % des agressions, qui rassemblent les insultes, menaces et coups, sont ainsi l'œuvre du «responsable légal» de l'élève, selon les chiffres fournis par L'Autonome de solidarité laïque, une assurance qui rassemble la moitié des personnels de l'Éducation nationale et près de 70 % des enseignants du primaire.

Or, c'est lorsque les enfants sont petits que les parents interviennent le plus. Ils sont impliqués dans 629 dossiers sur les 1 792 déposés par des enseignants en 2007. «La contestation progresse dans tous les milieux sociaux», explique Daniel Husson de l'Autonome de solidarité, avec, d'un côté, des parents de milieux populaires qui n'ont pas toujours les codes et dérapent parfois vers la violence verbale. La crispation se précise avec quelques familles africaines, promptes, assurent les rectorats, à accuser les enseignants des errements de leur progéniture. Mais certains couples aisés se montrent tout aussi crispés. À Vincennes, une mère de famille n'a pas supporté que sa fille écope d'un zéro pour avoir copié sur une copine. Elle a d'abord secoué l'enseignant, avant de planter un couteau dans le bras de la bonne élève qui avait confessé la tricherie.

La judiciarisation progresse

Cette violence physique reste exceptionnelle. En revanche, les insultes et les menaces participent maintenant des relations entre enseignants et parents. «Cela démarre souvent par une bagarre dans la cour de récréation», raconte François Cochain, le délégué du Snes, en Seine-Saint-Denis. «Les parents y assistent de l'extérieur et ne supportent pas qu'on les empêche de régler eux-mêmes le problème. Cela dégénère rapidement et les insultes fusent.» Lorsque toute la cité est aux premières loges, l'établissement se voit dans l'obligation de porter plainte, pour éviter que les clans n'envahissent les préaux. La justice s'en tient souvent à un rappel à la loi. «Qui calme bien les parents», assure le délégué syndical. «Mais c'est l'enfant qui trinque, pris entre deux feux».

Pour éviter cette crispation, l'Autonome de solidarité privilégie le règlement en interne. Pour autant, la judiciarisation progresse, comme ailleurs dans la société. Les professeurs se montrent plus sensibles aux agressions et «vivent mal que des parents les mettent en cause», reconnaît Julie, professeur à Bordeaux. «On voit venir des avocats, des cadres qui nous prennent de haut et pontifient sur la bonne manière d'enseigner : les rapports dégénèrent assez vite», concède-t-elle. Une sanction que les parents jugent injustifiée ou une note suffisent à déclencher l'incident.

Les professeurs souffrent de voir leurs pratiques désanctuarisées. Tandis que l'institution tout entière peine à imposer les règles collectives à l'époque du sur-mesure. Dans le VIIIe arrondissement de Paris, des parents supportent mal que les portes de la maternelle se ferment à 8 h 40 et souhaiteraient pouvoir conduire leurs enfants à leur guise, comme à la crèche. Leur frustration envenime les relations. Le rectorat de Paris reçoit d'ailleurs de plus en plus de plaintes écrites.

Au ministère, on relativise cependant l'ampleur du phénomène. Dans le nouveau logiciel Sivis qui comptabilise les «faits graves» de violence essentiellement dans les collèges, les parents ne sont à l'origine que de 7 % des faits au premier trimestre et de 5,7 % au deuxième. «Peut-être qu'une partie de la violence des parents échappe à notre mesure, reconnaît-on dans l'entourage de Xavier Darcos. Mais l'essentiel des agressions concerne les élèves.»
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