Michel Fourniret reste muet face au témoignage de la jeune fille qui l'a fait arrêter

Michel Fourniret a maintenu, lundi 31 mars, son mutisme au troisième jour de son procès devant la cour d'assises des Ardennes alors qu'il était confronté pour la première fois à l'une de ses victimes présumées : une adolescente qui avait réussi à lui échapper, conduisant ainsi à son arrestation. Jugé pour sept meurtres aggravés de jeunes filles, le tueur en série présumé a confirmé qu'il ne souhaitait s'exprimer lors des audiences si celles-ci ne se tiennent pas à huis clos.


Au début de l'audience, lundi, le tueur présumé a pris la parole pour réitérer sa décision de garder le silence. "Dans le cas d'un procès public, je ne parlerai que du bout des lèvres, il y a donc quantité d'informations que les familles seraient assurées de ne jamais avoir", a-t-il ajouté, s'adressant aux parties civiles qui souhaitent que le procès reste public.

La Cour a entamé l'examen du dossier de Marie qui, alors âgée de 13 ans, avait réussi à échapper à Michel Fourniret, permettant ainsi de le faire arrêter par la police belge en juin 2003. Devant l'insistance de Gilles Latapie, président de la Cour qui lui a proposé de réagir au faits exposés, Michel Fourniret a rétorqué : "Je brûle d'envie de les commenter mais je ne le peux pas."

FOURNIRET SE VOYAIT COMME "BIEN PIRE" QUE DUTROUX

Marie a été appelée à la barre des témoins en fin de matinée, dos au public et aux journalistes de manière à ce que son image soit protégée. Seul le son était retransmis dans les salles annexes du palais de justice permettant aux médias de suivre le procès.

La jeune fille a ainsi raconté au jury comment le 26 juin 2003, à Ciney, en Belgique, Michel Fourniret, prétextant chercher son chemin, l'avait fait monter dans sa camionnette avant de l'entraver à l'arrière de son véhicule. L'adolescente lui avait alors demandé s'il travaillait pour Marc Dutroux. "C'est bien pire" lui avait-il répondu. Mais Marie avait réussi à s'échapper et avait été recueillie par un autre véhicule qui avait croisé la camionnette de Fourniret. Le numéro d'immatriculation, relevé par la conductrice, avait permis à la police belge d'arrêter Fourniret à son domicile de Sart-Custinne.