المدير أ/ طه العبيدي Admin
عدد الرسائل : 5241 الإسم و اللقب : رجال القانون نقاط : 5743 تاريخ التسجيل : 19/01/2008
| موضوع: Victimologie Rédigé par Garamije Gamarije الأحد نوفمبر 12, 2017 1:41 pm | |
| Victimologie Rédigé par Garamije Gamarije
Introduction:
La victimologie naît dans le système pénal moderne dans lequel la victime ne joue qu’un rôle de témoin. L’objectif de cette nouvelle science était de mieux comprendre le crime et ses conséquences pour la victime.
Les dernières années ont témoigné des développements importants dans le domaine de la victimologie. L'étude des victimes du crime, qui durant les années cinquante et soixante était à l'état embryonnaire, a fait des grands pas en avant, et, bien qu'on puisse difficilement prétendre que la victimologie a atteint le statut d'une discipline autonome, elle a sans doute affirmé sa présence en tant que branche prometteuse de la criminologie.
Historique:
L'évolution de la victimologie fût marquée par quatre grandes étapes:
1. LES PIONNIERS (1948 - 1957)
La victimologie est née en Europe puis a immigré aux USA et au Canada. Ces pionniers étaient souvent des psychiatres ou des juristes. Ils se connaissaient entre eux. Leur intérêt principal était la défense des droits des accusés et des détenus.
Ils étudiaient le rôle de la victime dans le passage à l'acte du criminel. On essayait, à cette époque, de comprendre pourquoi "son client" (celui du psychiatre ou de l'avocat) avait agressé la victime.
Voici une série d'exemples de pionniers pour illustrer la pensée de cette première étape de l'histoire de la victimologie:
Mendelson
Né en Roumanie, vit en Israël. Avocat de la défense à Bucarest de 1934 à 1951. Il cherche à réduire les peines de ses clients. Il construit un questionnaire de 300 questions pour l'aider à découvrir la vérité sur les crimes dont ils sont accusés. Était-ce vraiment un crime ? La victime était- elle consentante ? Était-elle en cause ? Quel était son degré de résistance ? Quelle est sa crédibilité ?
Margery Fry (1894 - 1958)
Née en Angleterre. Étudie les mathématiques mais travaille dans une bibliothèque où elle s'occupe principalement des sections des affaires sociales. Lutte pour une réforme du code pénal. Elle est contre la peine de mort. Elle est nommée magistrat à la Cours Juvénile et réclame plus de justice pour les victimes. Margery Fry est à l'origine de l'idée de la réparation pour la victime. Elle a eu beaucoup d'influence en Angleterre, en Nouvelle Zélande et aux USA.
Van Herzig (1887 - 1974)
Formation en droit, professeur de Droit et de Criminologie. Le premier à écrire un livre : « Le Criminel et sa Victime ». A son avis, c'est la victime qui façonne le criminel. Il n'y a pas de crime sans une victime... donc s'il n'y avait pas de gens pour être des victimes, il n'y aurait pas de crime (!). La victime a définitivement un rôle conscient ou inconscient, actif ou passif. Il essaie de faire une typologie des victimes et il développe le concept de victime née. La «victime née » s'automutile par criminel interposé. (!)
La « victime dépressive » désire inconsciemment mourir, être tuée ; elle prend moins de précaution. La « victime avide de gain « prend trop de risques pour obtenir à tout prix ce qu'elle désire : argent, faveur, marchandises, relations.
La « victime licencieuse » succombe à l'attraction irrésistible du sexe (opposé). La « victime tourmentée » vit continuellement des tensions dans ses relations inter personnelles.
Stéphan Schafer
De formation juridique, il vit en Hongrie puis aux USA (1976). Son livre « La victime et son criminel », écrit en 1968, est réédité en 1977. Il alimente les préjugés tenaces qui proviennent des perspectives juridiques ou psychiatriques des premiers victimologues. Il met l'accent sur la
responsabilité fonctionnelle de la victime : la victime est toujours en cause.
Ces victimes doivent donc être prudentes et se protéger : les victimes potentielles doivent faire attention pour ne pas provoquer [l’agresseur] ou agir avec négligence. Stéphan Schafer émet cependant aussi quelques idées de restitution et de compensation au bénéfice des victimes.
Koichi Miyazawa
A Tokyo, après une formation en Droit, il travaille comme assistant dans une étude d'avocats et s'intéresse très rapidement aux victimes. Il part faire un stage en Allemagne de l'Ouest.
Il contribue activement au développement de la victimologie au Japon depuis 1968. Fonde en 1969 un Institut de Victimologie et un Centre international de documentation sur la Victimologie.
Israël Drapker
Juif né en Argentine puis ayant vécu en Israël à partir de 1959. Formation en psychiatrie. Il participe très activement à l'organisation du premier Symposium en victimologie.
Les avocats et les psychiatres juifs ont été particulièrement motivés par l'étude de la Victimologie après la seconde Guerre mondiale. Il était vital pour eux de comprendre pourquoi les juifs avaient été massivement victimes des nazis, du racisme et de l'antisémitisme. Ils cherchaient à prévenir que se répète la victimisation collective du peuple juif.
Ces professionnels juifs étaient aussi toujours confrontés aux problèmes de leurs congénères qui venaient les consulter afin de trouver solution et soulagement aux séquelles des camps de concentration, des pogroms et de toutes les manifestations d'antisémitisme de cette période de la Seconde Guerre mondiale.
Henri Ellenberger
Psychiatre, directeur d'une clinique en Suisse allemande, vit à Montréal, enseigne aux USA. Écrit en 1954 « Relations psychologiques entre le criminel et sa victime ». Il reprend le concept de « victime née » en le nuançant : le criminel et la victime ne sont, ni l'un ni l'autre, complètement coupables. Il propose l'idée de victimogénèse et parle de prophylaxie : de prévention.
Ezzat A. Fattah
Egyptien, docteur en Criminologie de l'Université de Montréal, il s'intéresse aussi à la pénologie (peines et sentences). Il étudie les victimes de meurtre dans les vols : à son avis, certaines personnes sont prédisposées à devenir victimes. Comment expliquer autrement que certaines victimes de vol se fassent assassiner par le voleur ?
Sa thèse de doctorat à Montréal s'intitule « La victime est-elle coupable ? ». Il propose lui-aussi une typologie des victimes avec une échelle de culpabilité : plus la victime est responsable, moins le criminel est coupable (!).
2. LES PREMIÈRES RECHERCHES (1957 - 1970)
Cette période est marquée par l'entreprise d'études empiriques cherchant à tester les hypothèses des pionniers de l'étape précédente. Elle se caractérise par un déclin de la recherche fondamentale, un virage à droite et une attitude moralisatrice. On s'intéresse à la contribution de la victime dans les crimes sexuels et violents : le consentement de la victime devient une circonstance atténuante pour le criminel.
Wolfgang
Après des tests sur les homicides, il conclut que la majorité des victimes ont contribué au crime qu'elles ont subi. La victime a posé le premier geste : c'est elle qui a précipité le geste fatal.
Fattaw
Pour lui, la victime est un catalyseur.
Amir
En 1971, il termine une grosse étude sur le viol. Il conclut que 17 % des victimes avaient contribué à leur viol.
Les féministes l'ont « descendu ». On lui a surtout reproché d'avoir confondu le comportement objectif de la victime et la perception que s'en est fait le criminel.
Normandeau
En 1968, sa thèse de doctorat porte sur le vol à main armée. Il analyse les comportements et les gestes provocateurs des victimes de vols : montrer son argent et sa richesse provoque les voleurs. Son étude révèle que 9 % des victimes avaient « provoqué » (selon ses critères) leur voleur.
3. L'ART DE BLÂMER LA VICTIME (1970 - 1975/1980)
Cette période est considérée comme la « période noire » des victimes. Les effets de la « victimologie » sur les victimes amènent une victimisation secondaire : la victime est punie d'avantage, elle est culpabilisée. On défend beaucoup plus le droit des accusés que le droit des victimes.
Le mouvement féministe vient cependant s'opposer et lutter contre ce dénie des droits et du
respect des victimes : les femmes critiquent ouvertement le taux d'acquittement trop élevé.
Par contre, maintenant, au moins, la notion de « victime » existe. En 1972, l'IVAC (Fonds
d'Indemnisation des Victimes d'Acte Criminel) est créé. En 1977, la Loi dite du Bon
Samaritain est adoptée (protection du secouriste).
Vers la fin des années '70, on voit le développement des sondages de victimisation et des études qualitatives des impacts du contact des victimes avec le système judiciaire et l'appareil policier.
4. LA VICTIMOLOGIE DE L'ACTION (1980 - )
Depuis la fin des années '70, l'équilibre s'installe entre la recherche ou l'étude scientifique et l'action (intervention). On se préoccupe beaucoup plus d'aider les victimes dans ce qu'elles vivent que d'expliquer pourquoi elles sont devenues des victimes. Cette décennie a connu l'organisation de nombreux congrès, colloques, comités. On parle maintenant de défense des droits de la victime, de prévention et d'assistance.
En 1979 : la DPJ établi une politique qui tient compte des victimes dans les situations de violence conjugale et familiale.
En 1980 : création des premiers Centre d'Aide aux Victimes d'Actes criminels.
En 1983 : réformes autour des agressions sexuelles. Évolution de la trousse d'examen médico-légal de moins en moins pénible pour les victimes ; on en est actuellement au troisième modèle. Les policiers commencent à modifier leurs approches.
En 1984 : la Loi sur l'Aide aux Victimes d'Actes criminels. Fondation de l'Association québécoise Plaidoyer Victime. Création du Bureau d'Aide aux Victimes d'Actes criminels et du Fonds d'Aide aux Victimes d'Actes criminels.
En 1985 : déclaration de principes de l'O.N.U. au sujet des victimes de la criminalité et des abus de pouvoir.
En 1989 : la Loi C-89 accepte la preuve photographique, introduit la sur-amende compensatoire, le dédommagement de la victime et la déclaration volontaire de la victime au Tribunal.
Définition:
Etymologie: « Victime » : vient de "victima" qui signifie ‘sacrifié au Dieu’. Donc, dans la racine du mot il y a une corrélation avec la notion de faute, et partant de culpabilité. On ne peut que regretter que certains et pendant longtemps n'ont pas pu s'empêcher de parler de "victime innocente" !
La victimologie est une branche de la criminologie. Elle part du principe qu'une victime n'est pas passive. Elle peut être définie comme: " l'étude de la personnalité des victimes de délits ou de crimes, de leur statut psychosocial et de leur relations affectives avec leur agresseur".
Cette définition résulte de l'idée des précurseurs qui est qu'il existe des prédispositions chez certaines personnes à devenir des victimes: vulnérabilité, aspects physiques, vie sociale, appartenance à une minorité, etc
Autres définitions:
E.A. FATTAH ,
La victimologie est une branche de la criminologie qui s’occupe « de la victime directe du crime et qui désigne l’ensemble des connaissances biologiques, psychologiques, sociologiques et criminologiques concernant cette victime. La victimologie s’intéresse donc à tout ce qui se rattache à la victime : sa personnalité, ses traits biologiques, psychologiques et moraux, ses caractéristiques socioculturelles, ses relations avec le criminel et enfin son rôle et sa contribution à la genèse du crime ».
B. MENDELSOHN,
La victimologie n’est pas uniquement dédiée à l’étude de « l’envers du crime » mais qu’elle « recouvre une réalité plus large : sociale, biologique et psychologique, dont la souffrance subie est le dénominateur commun ; qu’elle est une sorte de fléau aussi complexe et dangereux que les épidémies et la maladie ».
R. CARIO,
La victimologie, branche de la criminologie, peut être définie comme la discipline scientifique multidisciplinaire ayant pour objet l’analyse globale des victimisations, sous leur double dimension individuelle et sociale, dans leur émergence, leur processus, leurs conséquences et répercussions, afin de favoriser leur prévention et, le cas échéant, la réparation corporelle, psychologique et sociale de la victime et/ou de ses proches.
L’expérience de victimisation
La victimologie a pour objet d'étude la victime dans ses différentes dimensions. Elle tente de comprendre et analyser l'acte criminel ou délictueux par l'étude avant , pendant et après l'acte.
1. TYPES DE VICTIMES:
1.1. Victimes directes
On pense en premier lieu aux victimes qui sont attaquées, volées, menacées directement par l'agresseur ou les agresseurs. Elles subissent sur leur propre personne des coups et des blessures, des atteintes psychologiques, elles perdent de l'argent, etc.
C'est le premier type de victimes, le plus évident, pour les victimes elles-mêmes et pour la population en général : les victimes directes.
1.2. Victimes indirectes
Le second type n'est pas aussi évident et c'est pourquoi, même si elles sont plus nombreuses, ces personnes, souvent, ne se reconnaissent pas comme victimes et elles ne sont pas non plus reconnues comme telles par leur entourage et par les systèmes sociaux.
Ce sont les victimes indirectes : tous ceux qui sont affectés par la victimisation d'une autre personne. On parle ici des parents, des conjoints, des amis, des confrères de travail, etc. Et des témoins immédiats ou éloignées de l'agression criminelle.
Ces gens peuvent être aussi troublés (et dans certains cas même plus !) que la victime directe : angoisse, peurs, vie de couple perturbée, climat de travail pourri, etc.
2. TYPES DE VICTIMISATIONS:
2.1. La victimisation primaire
Elle est constituée par tous les effets directement reliés à l'agression ou à l'acte criminel : coups, blessures, troubles physiques, choc émotif, l'argent volé, les vêtements détruits, etc. Ce type de victimisation est évident pour tous (comme les victimes directes) et pour la victime elle-même. C'est à ça que l'on pense en premier lieu quand on parle de conséquences et de réactions.
2.2. La victimisation secondaire
Tout aussi réelle, elle peut produire autant de conséquences et de réactions. Mais, comme la victime indirecte, cette victimisation secondaire n'est pas toujours reconnue comme telle.
Il s'agit des expériences, plus ou moins agréables, plus ou moins traumatisantes, vécues par la victime lorsqu'elle est en contact avec des personnes et des systèmes suite à l'agression qu'elle a subie, comme, par exemples : le système judiciaire, les policiers, ses patrons, ses voisins, le médecin, son conjoint, ses amis, etc.
Ce sont les réactions de ces personnes et de ces systèmes (incompréhension, blâme, paternalisme, indifférence, agressivité, rejet, colère, peurs, apitoiement, etc.) qui ajoutent cette seconde (secondaire) victimisation à la première (primaire).
3. CONSÉQUENCES ET RÉACTIONS
La victimisation est une violation d'un droit fondamental et une perte de pouvoir sur sa vie. Personne n'est à l'abri d’une victimisation primaire ou secondaire.
3.1. Les conséquences sur la victime
La nature, l’intensité et la durée des réactions de la victime n’ont aucun rapport avec la violence physique du crime qu’elle a subi : la victimisation est une expérience personnelle unique. La victime réagit comme elle est, à partir de l’ensemble de son expérience de vie.
La victime directe n’est pas la seule personne qui est touchée par l’agression : les témoins de l’agression et ses proches sont des victimes indirectes... même ceux qui ne font qu’en entendre parler dans les média peuvent être affectés. Il arrive même qu’une victime directe s’en sorte mieux ou plus rapidement qu’une victime indirecte.
3.1.1. Physiques
blessures physiques
baisse d'énergie
baisse d'immunité
douleurs musculaires
maux de tête
problèmes menstruels
frilosité et bouffées de chaleur
variation de l'appétit,
constipation, nausée
tremblements
hypertension
habitudes sexuelles : libido et orgasme
Ces réactions sont influencées par l'état général. Elles vont inquiéter la victime.
3.1.2. Psychologiques
ambivalence des émotions sentiment de solitude
sentiment de culpabilité sentiment d'impuissance
sentiment d'injustice subie sentiment de colère
méfiance tristesse
processus mental difficile pertes de mémoire
diminution de l'attention/concentration confusion
difficultés à se décider, à choisir difficultés à prioriser
flash-back démotivation généralisée
troubles du sommeil peurs et phobies
diminution de la confiance en soi
La victime pense devenir folle. Elle ne parlera pas toujours spontanément de ce qu’elle a vécu.
3.1.3. Sociales
isolement tensions familiales et conjugales
changement d'emploi déménagement
peur de sortir peur d'être seule
évitements et détours des lieux semblables à l'agression
Ces conséquences sont souvent négligées ; pourtant elles influencent grandement la qualité de vie.
3.1.4. Financières
pertes salariales frais du témoignage en cours
thérapies hospitalisation
ambulance médicaments
poursuite « au civil » (avocats) biens volés ou brisés
frais de sécurité frais de déménagement
frais de changement du N° de tél.
Elles n'ont pas les mêmes significations pour toutes les victimes compte tenu de leurs situations financières et de leur rapport à l’argent et aux biens matériels.
3.1.5. Existentielles
Se croyait à l'abri : croyait en un monde juste et bon
Croyait qu'il suffit d'être prudent, gentil et correct pour éviter d'avoir des problèmes
Croyait que ça n'arrive qu'aux autres
Changements de valeur importants
Difficulté à accepter que quelqu'un puisse volontairement lui faire du mal
Ces conséquences sont très souvent négligées mais elles sont parmi celles qui peuvent durer jusqu’au bout de la vie.
3.2. Les réactions de la victime
Il n’y a pas deux expériences de victimisation semblables : chez certaines personnes les réactions sont intenses alors que chez d’autres elles peuvent passer inaperçues. Ces réactions ne sont pas toujours aussi claires et ordonnées que ce qui suit
3.2.1. Pendant l'agression
Surprise et incertitude effraient: danger réel
Absence momentanée de contrôle sur une situation vitale
Réactions peuvent être très fortes
Epouvante
Paralysie
Palpitations
Hystérie
Tremblements
Peur de mourir
Sentiment de captivité et d'impuissance
Impression de vivre un cauchemar
Impression que l'agresseur lui en veut personnellement
3.2.2. Immédiatement après l’agression
Même si apparence d'indifférence et de calme, elle est bouleversée
Réactions retardées jusqu’au moment où elle réalise ce qui lui arrive
Désorientation
Apathie
Déni
Sentiment de solitude
Sentiment d'impuissance
Etat de choc
3.2.3. Les jours suivants
Se demande si ses réactions sont normales
Se demande si tout va redevenir comme avant
Crise = plusieurs réactions simultanées et intenses
Ambivalence
Brusques changements d'humeur
3.2.4. Les mois ou les années après
Commence à vivre son agressivité et sa haine
Humeurs plus stables
La peur persiste
Modifie sa façon de voir la vie
Se rend compte qu'elle a changé
Pense de moins en moins au crime, mais n'a rien oublié
3.3. Les besoins de la victime
3.3.1. Besoin de protection
Contre les représailles, les menaces, les harcèlements de l'agresseur
De se sentir à l'abri d'une autre agression
D’informations sur les moyens de prévention
D'un déménagement
De protection policière
De contrôle de l'agresseur : au tribunal, par la police, lors de la probation et de la libération de l'agresseur
D’être entouré de ses proches
3.3.2. Besoin de réparation
Face à des conséquences injustes
Dédommagement pour pertes financières subies
Aide professionnelle pour traumatismes subis
Suivi médical pour retrouver la santé
Dédommagement pour salaire perdu
3.3.3. Besoin d'une reconnaissance et
d'un statut dans le système judiciaire
N'aime pas n'être qu'un témoin passif
Désire un rôle plus actif
D'être informée du cheminement du dossier
D'être consultée et entendue à toutes les étapes
D'être traitée avec courtoisie
D'avoir des droits reconnus
3.3.4. Besoin d'information
Il s’agit du besoin le plus souvent exprimé
Elle veut tout savoir : droits, recours, obligations, pourquoi elle a été victime, si ses réactions sont normales, si un jour tout va revenir comme avant...
Les recours et les services existants
Connaître et comprendre le processus judiciaire
Les obligations
Les moyens de prévention
Les réactions des autres victimes
3.3.5. Besoin d'aide ponctuelle
Déménagement
Dépannage financier
Accompagnement
Références
3.3.6. Besoin d'une intervention
psycho-sociale
Adaptée au type d'agression subie et à la personnalité/situation de la victime
Pour les problèmes antérieurs et postérieurs à l'agression.
Conclusion:
En guise de conclusion on peut dire que le but visé est donc "l'analyse globale des victimisations, sous leur double dimension: individuelle est sociale, dans leur émergence, leur processus, leur conséquences et les répercussions, afin de favoriser leur prévention et, le cas échéant, la réparation corporelle, psychologique et sociale de la victime et/ou de ses proches".
Présentement, la victimologie fait face à certaines attaques et critiques similaires à celles qu'on a adressées, il y a quelques décennies, à la criminologie, mais elle progresse lentement vers la maturité scientifique et acquiert de plus en plus la respectabilité académique. Dans le monde entier, elle est reconnue actuellement comme partie intégrante de la science criminologique.
Bibliographie:
André FAIVRE, 1992, L'expérience de victimisation.
Philippe BESSOLES, Victimologie: Crime et Criminogène.
Ezzat FATTAH, 1980, Criminologie.
Jacques RICOT, Pratique de la victimologie clinique.
| |
|