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 REFERENDUM EN SUISSE: Minarets interdits : l'ONU voit une "discrimination évidente"

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مُساهمةموضوع: REFERENDUM EN SUISSE: Minarets interdits : l'ONU voit une "discrimination évidente"   REFERENDUM EN SUISSE: Minarets interdits : l'ONU voit une "discrimination évidente" Emptyالإثنين نوفمبر 30, 2009 8:58 pm

REFERENDUM EN SUISSE: Minarets interdits : l'ONU voit une "discrimination évidente"



L'Organisation des Nations-Unies se dit "profondément inquiète" à la suite du référendum sur les minarets en Suisse, dénonçant "une restriction injustifiée de la liberté de manifester sa religion".

Les réactions se suivent et se ressemblent après que les Suisses ont créé la controverse en votant dimanche à une majorité écrasante de 57,5% l'interdiction des minarets à l'appel de la droite populiste, qui dénonce un "symbole politico-religieux".
"Les Suisses ont voté avec leurs tripes (...) inspiré(s) par la peur, les fantasmes et l'ignorance", déplore la presse suisse et notamment le quotidien genevois Le Temps qui s'inquiète d'un "dégât d'image spectaculaire pour la Suisse" dans le monde.
Et pour cause, le résultat de ce référendum a provoqué de multiples réactions.

"Intolérance religieuse", pour l'ONU

La Rapporteur spéciale de l'ONU pour la liberté de religion s'est montrée "profondément inquiète" :
"J'ai de profondes inquiétudes quant aux conséquences négatives du résultat de cette votation sur la liberté de religion ou de conviction des membres de la communauté musulmane en Suisse", a déclaré Asma Jahangir dans un communiqué.
Cette interdiction dans un pays qui compte environ 400.000 musulmans "revient à une restriction injustifiée de la liberté de manifester sa religion et constitue une discrimination évidente à l'encontre des membres de la communauté musulmane en Suisse", a-t-elle ajouté.
Au lendemain de ce vote --soutenu par le parti de droite populiste UDC, première formation au parlement fédéral--, la Rapporteur spéciale de l'ONU a souligné que cette interdiction "nous rappelle qu'aucune société n'est à l'abri de l'intolérance religieuse".
Elle a par ailleurs insisté sur le fait que le Comité des droits de l'homme a récemment prévenu la Suisse qu'une telle décision est contraire aux obligations de la Suisse en vertu du droit international dans le domaine des droits de l'homme.
"Je demande donc instamment aux autorités suisses (...) de prendre les mesures nécessaires pour protéger pleinement le droit à la liberté de religion ou de conviction des membres de la communauté musulmane", a-t-elle poursuivi, regrettant que les "craintes irrationnelles à l'égard des musulmans" aient été "largement exploitées en Suisse à des fins politiques".

"Des groupes à la limite de la provocation", pour le FN

Fait parlant, quelques minutes après la divulgation des résultats officiels, le Front national a été le premier, en France, à applaudir ce résultat par la voix de sa vice-présidente Marine Le Pen : "A une très franche majorité, les Suisses viennent de faire mentir les sondages, en refusant massivement l'édification de minarets en Suisse". "Les 'élites' doivent cesser de nier les aspirations et les craintes des peuples européens qui, sans s'opposer à la liberté religieuse, rejettent les signes ostentatoires que veulent imposer des groupes politico-religieux musulmans, souvent à la limite de la provocation", a-t-elle appelée.

Marine Le Pen pour un référendum en France

Plus tard dans la journée, Marine Le Pen, a réclamé l'organisation en France d'un "référendum sur le communautarisme", prônant un "vote plus large que celui de la Suisse car ce que vit la France va bien au-delà".
"Je souhaite un référendum national sur l'immigration et le communautarisme car le problème est plus profond et plus grave que celui du simple minaret", a-t-elle déclaré.
"Nos problèmes concernent aussi le financement public des mosquées, les revendications communautaristes, la question de l'enseignement ou de la nourriture dans les écoles, les prières sur voie publique ou les réclamations de jours fériés dans les entreprises", a-t-elle énuméré.
"Il faut poser la question de savoir si la Constitution doit reconnaître les communautés, si nous devons continuer à accepter les signes ostensibles d'une religion", a poursuivi la députée européenne.
Elle s'est également déclarée favorable à l'organisation de "consultations locales" dans les municipalités qui prévoient la construction de mosquées, en citant le cas de Strasbourg et Marseille.
"Les musulmans ont le droit d'avoir des lieux de cultes, mais à deux conditions. Qu'ils ne réclament pas de signe ostensible comme les minarets et que les mosquées soient financées exclusivement par les fidèles, à l'exclusion de tout financement public", a-t-elle précisé.

"Ne pas modifier les règles d'urbanisme", pour Bertrand

Le secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand estime, qu'il faut "bien évidemment des lieux de culte" pour l'islam, mais faut-il "modifier nos règlements d'urbanisme pour permettre qu'il y ait des minarets d'une certaine taille?", s'interroge-t-il brièvement. "Je ne le crois pas".
En Italie, les responsables du parti populiste anti-immigré de la Ligue du Nord jubilent. Le ministre de la Simplification administrative Roberto Calderoli, peut aussi prétendre au maroquin de la simplification populiste : "La Suisse nous envoie un signal clair : oui aux clochers, non aux minarets". Son collègue Riccardo De Corato, député du Peuple de la liberté (droite, parti de Silvio Berlusconi) et maire-adjoint de Milan, a estimé pour sa part que "la très démocratique Suisse a donné aujourd'hui une leçon à l'Italie, en particulier aux militants de gauche qui, si une initiative de ce genre avait eu lieu en Italie, auraient monté des barricades et crié au scandale".
"Je suis satisfait du 'non' contre les minarets en Suisse", a également affirmé le président de la région Veneto (Vénétie, nord)", Giancarlo Galan. Moi aussi "j'aurais voté cent fois 'non'", a-t-il précisé.

"Atteinte à la liberté religieuse", pour le Vatican

Au Vatican, "Les évêques ne sont pas contents". Ils s'élèvent contre ce résultat qui sonne comme un "coup dur pour la liberté religieuse et l'intégration", a déclaré Mgr Felix Gmür dans un entretien à Radio Vatican. "Les gens ont peur de ceux qui viennent de loin, de ceux qu'ils ne comprennent pas", explique-t-il pointant également "une propagande assez dure".
Coté Musulman, c'est l'affliction. Pour le grand Mufti d'Egypte, Ali Gomaa, "ce résultat du référendum (...) n'est pas une simple atteinte à la liberté religieuse, c'est aussi une insulte aux sentiments de la communauté musulmane en Suisse comme ailleurs".
Son de cloche identique pour le recteur de la grande mosquée de Lyon Kamel Kebtane, qui, dans un communiqué s'indigne d'un tel "vote d'intolérance, tournant le dos aux bases juridiques les plus constantes qui, à travers le monde, garantissent la liberté de religion".
Plus virulent la principale organisation musulmane d'Indonésie, la Nahdlatul Ulama voit dans ce vote "un signe de haine des Suisses vis à vis des musulmans. Ils ne veulent pas d'une présence de l'islam dans leur pays. Ce rejet les rend intolérants."
Ce vote "reflète l'islamophobie extrême" des Occidentaux a jugé pour sa part le Pakistanais Khurshid Ahmad, vice-président du Jamaat-e-islami, parti islamique radical siégeant au parlement.
Pour le Jamaat-ud-Dawa, aile publique présumée du groupe armé islamiste pakistanais interdit Lashkar-e-Taïba (accusé par l'Inde d'avoir perpétré les attentats de Bombay), "cette nouvelle décision viole les principes de compréhension mutuelle et de tolérance religieuse".
Un influent dignitaire religieux chiite libanais, l'ayatollah Fadlallah, a dénoncé un vote "destiné à inciter au racisme contre les musulmans en Occident".

"Un facteur de populisme"

Les Européens ont largement déploré le choix des Suisses, qui ont voté à 57,5% l'interdiction des minarets à l'appel de la droite populiste, et ne cachaient pas leur crainte face aux conséquences d'une telle décision.
Résumant un malaise occidental, le ministre français de l'Immigration Eric Besson a déclaré qu'il "ne faudrait pas donner le sentiment de stigmatiser une religion, en l'occurence l'islam".
La présidence suédoise de l'UE a jugé "surprenant" de soumettre un tel sujet à référendum. "Les Suisses ont un excellent système de consultation populaire, mais parfois il peut être utilisé d'une mauvaise manière, comme dans ce cas précis", a jugé la ministre suédoise chargée de l'Intégration Nyamko Sabumi.
Ce vote traduit la peur d'une islamisation de la société et "cette crainte doit être prise au sérieux", a néanmoins estimé un responsable du parti de la chancelière allemande Angela Merkel, la CDU, Wolfgang Bosbach.
"C'est une expression d'intolérance et je déteste l'intolérance", c'est ainsi que le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner a commenté le vote suisse : "Je suis un peu scandalisé par cette décision" qui "est négative pour ce qui concerne les inquiétudes même des Suisses parce que si on ne peut pas construire de minarets, cela veut dire qu'on opprime une religion".
Le porte-parole du Parti socialiste Benoit Hamon trouve ce vote est "assez significatif de cette tentation à se recroqueviller, à se replier sur soi et à faire de l'étranger, en l'occurrence le musulman, le bouc-émissaire de tous les maux des sociétés occidentales". "En tout cas, je trouve cette décision du peuple suisse inquiétante".
Pour le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault le vote suisse est une tentative de détournement : "en période de crise, certains partis politiques font leur paradis sur la crainte, la peur de l'autre, de l'étranger, d'une autre religion, au point qu'on peut peut-être considérer que certains auraient avantage à cultiver les oppositions, à générer (...) des climats qui peuvent s'apparenter à certains endroits à de la guerre civile, pour qu'on ne s'intéresse pas aux questions économiques et sociales", a expliqué le syndicaliste.
Une analyse que semble partager Le ministre de la Défense et président du Nouveau Centre, Hervé Morin : "le référendum c'est bien, mais quand le référendum devient un facteur de populisme, cela devient plus gênant".
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