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| موضوع: Suicide d'un enseignant après avoir été placé en garde à vue الإثنين سبتمبر 22, 2008 2:57 pm | |
| Suicide d'un enseignant après avoir été placé en garde à vue Un professeur d'un collège de l'Aisne s'est suicidé chez lui, vendredi 19 septembre, quelques heures après avoir été placé brièvement en garde à vue jeudi à la suite d'une plainte d'un élève qui l'accusait de lui avoir donné un coup de poing, ce que l'enseignant avait toujours nié.
Le professeur, âgé de 38 ans, enseignant de sciences physiques au collège César-Savart à Saint-Michel (Aisne), a été retrouvé pendu à son domicile vers 15 H 00 par les secours. Il avait été placé en garde à vue durant la journée de jeudi à la gendarmerie d'Hirson au lendemain de la plainte. Le collégien, âgé de 15 ans, l'accusait de lui avoir donné un coup de poing, mardi, dans l'enceinte de la classe à la fin du cours, alors qu'ils se trouvaient seuls et s'expliquaient sur un retard de l'élève. L'enseignant aurait demandé à l'élève son carnet de correspondance, ce que le collégien aurait refusé. Le professeur, dans la région depuis 15 ans, a toujours nié les faits. Il avait de "gros problèmes familiaux", selon le procureur de la République de Laon, Olivier Hussenet. Celui-ci a cependant estimé que la garde à vue a pu être "un élément déclencheur" du suicide, révélé par la Voix du Nord. La vie privée de l'homme, qui avait mis en vente son domicile, "était en train de se défaire", selon le magistrat. "ça a pu avoir une incidence sur le plan professionnel", a-t-il estimé. L'enseignant avait laissé un mot chez lui annonçant qu'il allait mettre fin à ses jours, mais "rien sur les raisons de son geste", a ajouté M. Hussenet.
Placé en garde à vue pour violences ayant entraîné une incapacité totale de travail inférieure à huit jours par une personne chargée d'une mission de service public, l'enseignant avait été laissé libre jeudi en fin d'après-midi et ramené chez lui par son principal. L'élève, muni d'un certificat médical établi le jour des faits et à qui "il manquait une dent", avait porté plainte avec ses parents mercredi, selon le procureur. L'enseignant était "quelqu'un qui avait une bonne réputation, jugé comme un bon professeur", a ajouté M. Polynice.
Selon le responsable du syndicat FSU de l'Aisne, Patrick Polynice, les gendarmes sont venus jeudi matin au collège voir le principal qui a "emmené lui-même l'enseignant à la gendarmerie", dans "la sérénité et sans côté spectaculaire".Le Snes-FSU de l'Aisne a mis en cause "la disproportion des moyens policiers mis en oeuvre avec la nature des faits reprochés à ce professeur".
Le père du collégien a confié samedi sur Europe 1 qu'il regrettait d'avoir porté plainte tout en maintenant son accusation : "Je regrette, mais il (le professeur) n'aurait pas du faire ce qu'il a fait. Qu'on ne frappe pas sur les élèves, c'est tout". Si "l'action publique est éteinte", l'enquête sur les faits présumés de violence "va se poursuivre discrètement, une fois que l'émotion sera retombée", selon le procureur. | |
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