Trente ans de réclusion criminelle, assortis d'une période de sûreté de 20 ans contre le violeur "aux chaussettes" d'avoir violé neuf jeunes femmes

Trente ans de réclusion criminelle, assortis d'une période de sûreté de 20 ans. C'est la peine qu'à requise vendredi l'avocat général Éric Mathais contre le violeur "aux chaussettes", devant la cour d'assises du Puy-de-Dôme à Riom. Lassana Coulibaly, âgé de 27 ans, est accusé d'avoir violé neuf jeunes femmes en utilisant des chaussettes pour bâillonner ses victimes et protéger ses mains.

Dans son réquisitoire, Éric Mathais a souligné "la perversité évidente, la responsabilité pleine et entière et la dangerosité extrême" de l'accusé, qui comparaît depuis le 15 mai pour des viols avec actes de torture et de barbarie commis entre 2002 et 2005.

Toujours le même mode opératoire

Le jeune homme, qui risque la prison à perpétuité, a reconnu avoir commis un viol et une agression sexuelle à Montpellier en octobre 2002, quatre viols et deux tentatives à Clermont-Ferrand en 2003 et 2005, deux viols à Paris en 2004 et 2005, un viol à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) en 2004 et un viol à Vichy (Allier) en 2005. "Au total, sur les douze victimes, ça a duré 42 heures, au cours desquelles des violences multiples ont été commises", a calculé l'avocat général en détaillant les douze agressions avouées par le violeur présumé.

Celles-ci obéissaient toutes au même mode opératoire. Lassana Coulibaly s'introduisait chez ses victimes au petit matin par une fenêtre ouverte, enfonçait une chaussette dans leur bouche pour les faire taire, les ligotait avec des fils électriques et mettait une taie d'oreiller sur leur visage. Il les violait, les menaçait d'un couteau et restait souvent plusieurs heures sur place.


"Il n'est pas entré par hasard chez ses victimes : il avait observé, repéré", a expliqué l'avocat général en rappelant que Lassana Coulibaly est, selon les experts, "un prédateur violent et dangereux", "à la fois pervers et psychopathe". "Vous n'avez pas été capable de montrer une véritable compassion pour les victimes, au-delà des phrases stéréotypées, à cette audience", a enfin regretté le magistrat.