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| موضوع: Une liste "secrète" publiée pour perturber les sages ? الجمعة فبراير 22, 2008 11:16 am | |
| Une liste "secrète" publiée pour perturber les sages ?
Hasard du calendrier ou instrumentalisation politique ? Le Parisien publie ce matin un extrait d'une liste présentée comme "confidentielle", détaillant les cas de 32 détenus dangereux libérables d'ici 2010 et susceptibles d'être concernés par la rétention de sûreté. Cette liste, établie par la Chancellerie, sort le jour même où le Conseil constitutionnel se réunit pour examiner la compatibilité de la loi sur la rétention de sûreté avec la Constitution. Selon Le Parisien, "la Chancellerie" estime que la publication de cette liste est une façon de "placer les membres du Conseil constitutionnel devant leurs responsabilités".
Guillaume Didier, le porte-parole du ministère de la Justice, a démenti "formellement" dans la matinée cette citation. Et d'ajouter qu'il ne s'agit pas "une liste secrète". Elle fait partie "des documents de travail qui ont servi à réaliser une étude d'impact pour élaborer la loi" et "nourrir la réflexion" à partir "de cas concrets", a-t-il assuré à l'AFP. Indignations des magistrats et avocats "Je n'ose imaginer que ce soit la Chancellerie qui fasse cela. Ce serait très maladroit. Cela me paraît énorme", a commenté Paul-Albert Iweins, le président du Conseil national des barreaux (CNB), qui représente les avocats. La présidente du Syndicat de la magistrature (SM, gauche), Emmanuelle Perreux, a dénoncé "une pression inadmissible sur les juges constitutionnels". "Manifestement, la Chancellerie a quelques inquiétudes et essaye de faire pression. C'est quelque chose d'unique et d'inique", a réagi le secrétaire national de l'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire), Christophe Régnard. La loi sur la rétention de sûreté prévoit la création de centres fermés où les criminels dangereux, notamment les pédophiles, pourront être retenus à vie une fois purgée leur peine de prison, et entend s'appliquer dès sa promulgation, une "rétroactivité" dénoncée par ses détracteurs. | |
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