TUNISIE : Un sénateur menace la Tunisie si les USA n’accèdent pas au présumé coupable de l’attaque de Benghazi…

Dans un article publié au magazine américain "Foreign Policy" en date du 31 octobre 2012, ainsi qu’un autre article paru à «The Washington Times» à la même date, le sénateur américain Lindsay Graham a menacé d’arrêter toute aide des Etats-Unis à la Tunisie, si le gouvernement américain n’obtient pas l’accès à Ali Harzi, le Tunisien suspecté d’être impliqué dans l’attaque du 11 septembre dernier à Benghazi en Libye, attaque qui avait coûté la vie à l’ambassadeur ainsi qu’à trois autres diplomates américains.

Ali Harzi a été arrêté le 3 octobre alors qu’il s’apprêtait à entrer en Turquie, avec une autre personne, muni d’un faux passeport. C’est sur la foi d’éléments, de noms et de photos fournis par le FBI qu’il a été identifié avant d’être rapidement extradé vers la Tunisie.
Le juge d’instruction du 6ème bureau au tribunal de première instance de Tunis a émis le 23 octobre un mandat de dépôt et il devrait répondre de sa participation à une organisation terroriste en temps de paix.

La chaîne de télévision d'information, Fox News a rapporté mardi dernier que les officiers américains sont "frustrés" de ne pas encore avoir eu accès à Harzi et que le département d’Etat s’est abstenu de commenter l’affaire ouvertement.
Le sénateur Graham, haut responsable des crédits et des opérations du sous-comité des Affaires étrangères au Sénat américain, avait manifesté un grand soutien à l’envoi des aides en Tunisie, terre natale du printemps arabe.
Toutefois, dans sa lettre adressée mercredi au chargé d’affaires tunisien à Washington, Tarek Amri, Lindsay Graham a déclaré qu’il remettrait en question son soutien à ces aides, au cas où Hazri resterait non accessible aux autorités américaines.
Il a écrit : « J’ai visité votre pays à plusieurs reprises. Nous avons engagé de multiples formes d’aides lors de l’importante nouvelle ère en Tunisie. Cependant, si ces rapports s’avèrent vrais, notre partenariat risque sérieusement d’être compromis». Il a ajouté : «Je vous invite à inciter votre gouvernement à coopérer avec nos services secrets et nos autorités judiciaires afin d’auditionner cet individu sur cette attaque horrible qui a coûté la vie à quatre de nos braves compatriotes. Je vous prie de transmettre que l’accès à ce suspect est d’une importance capitale pour moi ainsi que pour plusieurs autres membres du Congrès américain».
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